Samedi 6 septembre, Mahmoud Qmati, haut responsable du mouvement de résistance libanais Hezbollah, a salué la décision du gouvernement libanais, selon laquelle toute avancée dans la mise en œuvre du plan américain de désarmement du Hezbollah dépendrait de l’engagement d’Israël.
Lors d’une interview à l’agence de presse Reuters, il a indiqué que le Hezbollah avait fondé son évaluation sur la base de la déclaration du gouvernement vendredi, selon laquelle la mise en œuvre de la feuille de route américaine sur cette question dépendait de l’engagement d’Israël.
En outre, il a ajouté que si Israël n’arrêtait pas ses frappes et ne retirait pas ses troupes du sud du Liban, la mise en œuvre du plan par le Liban devrait être « suspendue jusqu’à nouvel ordre ».
M. Qmati a précisé que le mouvement de résistance libanais Hezbollah considère la réunion du cabinet de vendredi sur un projet visant à établir un monopole d’État sur les armes comme « une opportunité de revenir à la sagesse et à la raison, empêchant le pays de glisser vers l’inconnu ».
Le haut responsable de la Résistance libanaise a affirmé que le Hezbollah « rejetait sans équivoque » ces décisions et attendait du gouvernement libanais qu’il élabore une stratégie nationale de défense.
Dans sa précipitation pour mettre en œuvre le plan américain anti-Hezbollah, le gouvernement libanais a exprimé son soutien au plan de l’armée visant à établir le monopole des armes, qui équivaut au désarmement du Hezbollah. Les experts le considèrent comme un cadeau offert gratuitement au régime israélien.
Le gouvernement a également annoncé que l’armée commencerait l’exécution de ce plan, sans toutefois fixer de calendrier précis. De plus, les détails concernant le désarmement du Hezbollah resteront confidentiels. Le gouvernement a néanmoins reconnu que la poursuite des attaques du régime israélien contre le Liban empêcherait toute avancée de l’armée.
La semaine dernière, Israël a prétendu qu’il réduirait ses troupes au sud du Liban si l’armée libanaise prenait des mesures pour désarmer le Hezbollah. Entre-temps, Israël a poursuivi ses frappes sur ce pays. Dans sa dernière attaque, lancée le mercredi 3 septembre, quatre personnes ont été tuées.
Le Liban subit la pression des États-Unis et de l’Arabie saoudite, pour désarmer le mouvement de résistance. Cependant, le Hezbollah a résisté, affirmant que discuter du désarmement alors qu’Israël poursuit ses frappes aériennes sur le Liban et occupe des pans entiers du territoire du sud est une grave erreur.